Kinship

Comme je vous le disais hier, vendredi soir je suis allée au Théâtre de Paris voir Mademoiselle Isabelle Adjani. Oups ! Pardon... voire Kinship avec Isabelle Adjani, Vittoria Scognamiglio et Niels Schneider.

La soirée avait bien commencé. Nous sommes allées dîner entre filles (avec mon amie Rosa) et nous étions toutes guillerettes à l'idée de voir Isabelle Adjani sur scène. Merde ce n'est pas rien quand même. Elle fait partie de ces monstres sacrés. La preuve ? Quand je vais en Italie et que l'on veut me montrer que l'on a quelques notions de français, on me dit : "Le tableau noir, bonjour, Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Isabelle Adjani et la Tour Eiffel" (à lire avec l'accent italien s'il vous plaît). Je m'égare...

Puis, la pièce a commencé...

L'histoire ? Une femme (Isabelle Adjani), la quarantaine, mariée, 2 enfants, rédactrice en chef. Un homme (Niels Schneider), la trentaine, célibataire, journaliste. L'autre femme (Vittoria Scognamiglio), la cinquantaine, ex-actrice, meilleure amie de la 1re femme et mère du reporter. La rédactrice et le journaliste tombent amoureux. Aucun des trois ne sait qu'il y a un lien entre eux. L'excitation passé, je me suis ENNUYE. La pièce est décousue, entre coupés de fond noir et de musique. C'est tellement découpé que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, à m'intéresser à l'histoire.

La mise en scène est leeeeeente et il n'y a pas de rythme. Elle se veut moderne et donc il y a l'utilisation de la vidéo. Mais cela n'apporte rien du tout, de voir apparaître Kinship 1, Kinship 2, ... sauf lorsque j'ai pu lire Kinship épilogue et que j'ai compris que mon ennui allait bientôt prendre fin ;-(

Ce qui m'a aidé à tenir ? La jolie voix d'Isabelle Adjani récitant des passages de Phèdre et l'énergie de Vittoria Scognamiglio.

C'est peut-être moi, qui ne suis pas réceptive à ce genre de théâtre, car pour être honnête, Rosa (mon amie) a aimé.

Pendant la pièce (bah oui je m'ennuyé) je me suis demandé comment de très bonnes pièces ne font pas recette et d'autres plus que moyenne fonctionnent. Le théâtre ? L'horaire ? La publicité ? La TV et la radio ? Le nom de l'acteur ? Dommage !

La déception va diminuer, disparaître et il me restera de cette soirée le fait d'avoir vu Mademoiselle Isabelle Adjani. Je conserve aussi mon billet et un mail sur lequel il est indiqué que je suis invitée par Isabelle Adjani. Et j'espère pouvoir dire un jour, dans un sourire un peu snob, "J'ai vu Mademoiselle Isabelle Adjani sur scène."

C'est peut-être le snobisme le secret qui fait des entrées ?

Vous avez vu la pièce ? Vous avez aimé ou pas ?

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Isabelle Adjani et Niels Schneider au Théâtre de Paris